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Communiqué
8 juillet 2020
La SRF prend acte de la nomination de Roselyne Bachelot
à la tête du Ministère de la Culture.
La SRF prend acte de la nomination de Roselyne Bachelot à la tête du Ministère de la Culture. Son attachement à la culture, ses précédents engagements au Ministère de la Santé et des sports puis à celui des Solidarités et de la cohésion sociale seront des atouts pour les combats à venir. Nous ne saurions la contredire quand elle affirme que sa nouvelle fonction est « la plus belle de notre République » ; nous espérons qu’elle saura lui faire honneur.
Roselyne Bachelot a insisté sur la situation très difficile des acteurs de la culture, évoquant « une question de vie ou de mort » pour nombre d’entre eux. Oui, nous sommes dans une situation dramatique. Pendant la crise sanitaire, le cinéma a été abandonné. Un secteur économique d’importance a été immobilisé pendant plusieurs mois sans qu’aucun véritable soutien ne se mette en place. Ses acteurs indépendants, qui font la richesse de notre cinéma, sont dans une situation d’extrême fragilité. La précarité de très nombreux artistes et auteurs, déjà préoccupante, devient alarmante. Il est nécessaire de mobiliser au plus vite des moyens financiers et législatifs de grande ampleur, de mettre en place un plan de relance rapide et concerté. Les annonces du Président de la République au début du mois de mai n’ont pas répondu à cette urgence et n’ont été suivies d’aucune concrétisation. Nous espérons que la nouvelle Ministre agira, et qu’elle partagera notre inquiétude : la culture ne peut pas être un impensé de ce quinquennat.
La diversité de la création, la protection des artistes, ont fait l’objet d’une attention croissante pendant le ministère de Franck Riester. Son engagement pour la modernisation de la loi audiovisuelle, et notamment de l’audiovisuel public, doit être salué. Le chantier reste inachevé, un projet législatif d’ampleur se retrouvant démembré à la suite de la crise sanitaire et de nouvelles priorités gouvernementales. Nous appelons la nouvelle Ministre à porter toute son attention sur le contenu de ce projet de loi pour le mener jusqu’à son terme.
Les pouvoirs publics devront également continuer à œuvrer pour la transposition de la directive européenne SMA dans le droit français, qui permettra d’assujettir les plateformes SVOD à des obligations d’investissement dans le cinéma et l’audiovisuel. En parfaite adéquation avec les mutations de ces dernières années, ces nouvelles sources de financement sont essentielles pour la création cinématographique française dans toute sa diversité. Le Ministère de la Culture devra se montrer fort dans les échanges à venir avec les plateformes ; et il n’y parviendra qu’en concertation avec les organisations du secteur.
Les cinéastes de la SRF souhaitent rencontrer la Ministre dès que possible pour engager avec elle une discussion de fond sur l’indépendance et la liberté artistique, sur les enjeux de création, de financement, de diffusion et d'accès aux œuvres. L'ouverture d'un tel dialogue est un préalable nécessaire à nos travaux sur tous ces aspects incontournables de la politique culturelle.
Le conseil d’administration de la SRF : Bertrand Bonello, Catherine Corsini, Aude Léa Rapin, Héléna Klotz, Rebecca Zlotowski, Alexandre Lança, Maxence Voiseux, Marie Amachoukeli, Jacques Audiard, Lucie Borleteau, Guillaume Brac, Yann Gonzalez, Emmanuel Gras, Thomas Jenkoe, Vergine Keaton, Inès Loizillon, Katell Quillévéré, Axelle Ropert, Pierre Salvadori, Céline Sciamma, Justine Triet, Aurélien Vernhes-Lermusiaux.
Communiqué de presse
Le 24 juin 2020
Tribune des cinéastes de la SRF
La salle de cinéma est incontournable,
la défense de la culture aussi !
Cette tribune a été initialement publiée dans Le Monde ce lundi 22 juin. A l’occasion du premier mercredi de sortie depuis la réouverture des salles, la voici dans son intégralité.
Après les cafés, les restaurants, les magasins, c’est enfin au tour des lieux de culture de retrouver leur public. Ce 22 juin est jour de fête ! Dans les salles obscures, nous vivrons de nouveau l’expérience extraordinaire et collective de la séance de cinéma. Ces derniers mois, le cinéma a investi plus que jamais nos maisons, nos télévisions, ordinateurs et téléphones. Il nous a accompagnés, réconfortés. Nous n’avons cessé de le dire : l’appétit de cinéma se nourrit de tous les modes de diffusion, le désir et la curiosité se cultivent partout.
Mais nous faisons avant tout des films pour qu’ils vous rencontrent en salles. Pour que vous les découvriez dans des conditions optimales d’image et de son, mais aussi et surtout parce que le cinéma est, par essence, un art qui se vit ensemble. Les films qui vont les premiers tenir l’affiche sont courageux. Dès cette semaine, leurs auteurs, producteurs et distributeurs font le pari de retrouver au plus vite leurs spectateurs, dans un contexte où chacun prend ses marques, a besoin d’être rassuré.
Les films les plus fragiles, les productions les plus touchées par la crise, et d’une façon plus générale les films français et européens, auront besoin d’espace pour exister. Au sortir de cette crise, la libéralisation des pratiques pourrait être une réaction de facilité. Nous devons au contraire faire le pari du public, celui de l’intelligence et de la curiosité, en assurant la diversité des œuvres proposées.
La fragilité de notre écosystème
En 2016, des accords ont été signés par la profession pour assurer la diffusion de toute la diversité du cinéma sur les écrans français, pour assurer surtout aux films les plus fragiles et les plus exigeants leur juste exposition et leur juste accès aux salles. Aujourd’hui comme hier, ces accords engagent exploitants et distributeurs.
Nous en appelons à leur responsabilité pour permettre à tous les films d’exister. Nous en appelons à la responsabilité du Centre national du cinéma (CNC) et des pouvoirs publics pour garantir cet équilibre, en assurant une régulation Indispensable au paysage culturel et à toute notre industrie.
La salle de cinéma est incontournable. C’est le seul et unique endroit ou le film trouve sa réelle dimension, esthétique et physique. Le seul où le spectateur l’expérimente pleinement et de la façon la plus vibrante. C’est aussi le lieu qui garantit son indépendance. Sans salle pas de distributeurs, sans distributeurs pas de producteurs indépendants, sans producteurs indépendants pas de cinéastes libres et moins de diversité. Sans la salle, le spectateur prolongera l’expérience du confinement, à savoir de la consommation de fiction en série ou de cinéma de patrimoine.
Fini le cinéma libre, indépendant et contemporain. Sans la salle, la seule source de financement devient le diffuseur et les films deviennent des commandes. Ces derniers mois nous ont rappelé la fragilité de notre écosystème, la nécessité de le soutenir, de le repenser. La nécessité d’un courage politique, d’un engagement fort de l’État pour notre cinéma et pour notre culture.
Tous en salles, et vive le cinéma !
La réouverture des salles est l’occasion de réaffirmer leur place dans ce monde d’après. Dans une société secouée par d’importantes prises de conscience, des mouvements dont l’ampleur montre la nécessité du changement. « Le cinéma ne dit pas autrement les choses, disait Éric Rohmer, il dit autre chose. » Il sublime les combats, les engagements, il fait un pas de côté. Il est un lieu de pensée et de liberté, une arme redoutable contre l’ignorance.
C’est pourquoi nous en appelons avant tout à la responsabilité de l’État pour mettre en place un plan de relance concerté et conséquent pour la culture. Nous ne comprenons pas que d’autres plans de relance, comme ceux pour les secteurs de l’automobile ou de l’aéronautique, aient pu être mis en place si rapidement, et que la culture attende toujours.
L’État doit soutenir au plus vite, et de façon très concrète, notre industrie cinématographique, et avec elle notre exception culturelle et son rayonnement au-delà de nos frontières. Prouvons cet impératif dès aujourd’hui et tous ensemble, en remplissant les salles obscures. Tous en salles, et vive le cinéma !
Le conseil d’administration de la SRF : Bertrand Bonello, Catherine Corsini, Aude Léa Rapin, Héléna Klotz, Rebecca Zlotowski, Alexandre Lança, Maxence Voiseux, Marie Amachoukeli, Jacques Audiard, Lucie Borleteau, Guillaume Brac, Yann Gonzalez, Emmanuel Gras, Thomas Jenkoe, Vergine Keaton, Inès Loizillon, Katell Quillévéré, Axelle Ropert, Pierre Salvadori, Céline Sciamma, Justine Triet, Aurélien Vernhes-Lermusiaux.
Communiqué de presse
23 juin 2020
Merci Véronique Cayla
Les cinéastes de la SRF saluent fraternellement Véronique Cayla qui quittera en juillet ses fonctions à la présidence d’Arte.
En dix ans à peine, elle a fait de l’antenne franco-allemande l’un des fleurons culturels européens, a conjugué des courbes d’audiences exceptionnelles avec un souci constant d’exigence intellectuelle et de qualité, et fait mentir l’adage cynique qui aime les renvoyer dos à dos.
Aussi à l’aise dans la défense du cinéma patrimonial que dans celle du cinéma d’auteur, Véronique Cayla a toujours été soucieuse de rajeunir son audience par une offre numérique riche et audacieuse, attentive aux coproductions internationales qui ont fait d’Arte l’un des labels les plus respectés dans les plus grands festivals du monde, comme aux séries européennes ambitieuses. Sans jamais négliger ni l’humour ni la fantaisie, elle a imposé ce qui semble le plus difficile à mener : une vraie politique culturelle.
Elle a su dépasser les clivages politiques sans être consensuelle, œuvrant sans relâche à rendre accessible la culture, rassemblant plutôt que divisant, à la direction du Festival de Cannes comme à celle du CNC qu’elle a marqué de son empreinte.
La SRF souhaite la bienvenue à Bruno Patino qui lui succèdera dans ses fonctions. Nous espérons qu’il portera haut l’héritage qu’elle a laissé et entretiendra avec les auteurs et les réalisateurs la même relation nourrie d’échanges et d’écoute mutuelle.
Véronique Cayla a su mieux que personne faire l’unanimité autour d’elle. Dans un secteur bouleversé, cette unanimité nous a été précieuse.
Nous est précieuse.
Qu’elle en soit ici chaleureusement remerciée !
Le Conseil d’administration de la SRF : Bertrand Bonello, Catherine Corsini, Aude Léa Rapin, Héléna Klotz, Rebecca Zlotowski, Alexandre Lança, Maxence Voiseux, Marie Amachoukeli, Jacques Audiard, Lucie Borleteau, Guillaume Brac, Yann Gonzalez, Emmanuel Gras, Thomas Jenkoe, Vergine Keaton, Inès Loizillon, Katell Quillévéré, Axelle Ropert, Pierre Salvadori, Céline Sciamma, Justine Triet, Aurélien Vernhes-Lermusiaux
Communiqué de presse
Le 29 juin 2020
La SRF soutient Kirill Serebrennikov
Vendredi 26 juin, un tribunal de Moscou a condamné le cinéaste Kirill Serebrennikov à trois ans de prison avec sursis pour détournement de fonds dans l'affaire dite du "Studio 7".
S'il échappe aujourd'hui à la prison, c'est après presque deux ans d'assignation à résidence depuis son arrestation pendant le tournage de Leto à Saint-Petersbourg. C'est après trois ans d'un procès kafkaïen, et six heures de lecture d'un verdict humiliant où le metteur en scène et ses adjoints au théâtre Centre Gogol été jugés coupables, et qualifiés de « groupe criminel ».
Dès 2017, son domicile avait été perquisitionné, son passeport « conservé ». L’année suivante, il n’avait pas pu venir présenter son film à Cannes. Son équipe, munie d’une pancarte avec son nom, avait monté les marches du tapis rouge en signe de protestation contre son assignation à résidence.
Kirill Serebrennikov est un homme de théâtre et de cinéma, un metteur en scène brillant. Dans ses films et dans ses spectacles, il interroge la société russe avec turbulence et modernité. Il s'est engagé pour les droits civiques, l'éducation et la culture, contre l'obscurité et l'ignorance. Il est exactement à la place qu'un artiste doit occuper face à un régime autoritaire.
Le pouvoir ne manque pas de moyens de faire taire une voix trop libre, et d'intimider les autres. En Russie et dans le monde, de nombreux artistes et acteurs culturels ont dénoncé dans cette affaire une campagne de persécution politique. Nous, cinéastes, nous indignons avec eux du sort fait à Kirill Serebrennikov.
Il va faire appel. La mobilisation continue. La Société des réalisateurs de films lui apporte son soutien inconditionnel.
Le Conseil d’administration de la SRF : Bertrand Bonello, Catherine Corsini, Aude Léa Rapin, Héléna Klotz, Rebecca Zlotowski, Alexandre Lança, Maxence Voiseux, Marie Amachoukeli, Jacques Audiard, Lucie Borleteau, Guillaume Brac, Yann Gonzalez, Emmanuel Gras, Thomas Jenkoe, Vergine Keaton, Inès Loizillon, Katell Quillévéré, Axelle Ropert, Pierre Salvadori, Céline Sciamma, Justine Triet, Aurélien Vernhes-Lermusiaux
- SRF
Communiqué de presse
5 juin 2020
Tournages : retour à l’anormal
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre de la Culture,
Depuis plusieurs semaines, nous, professionnels du cinéma et de l’audiovisuel, réfléchissons ensemble aux conditions dans lesquelles notre secteur pourrait reprendre son activité et notamment ses tournages.
A ce jour, un Guide a été transmis au Ministère du Travail par les Comités centraux d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CCHSCT) Cinéma et Audiovisuel, rassemblant les organisations syndicales de producteurs et de salariés, ainsi que des participants à titre consultatif comme la médecine et l’inspection du travail.
Ce guide établit l’ensemble des règles sanitaires à suivre pour permettre la reprise des tournages. Nous en avons pris attentivement connaissance et nous constatons que malheureusement, ces nouvelles conditions de travail sont en grande partie incompatibles avec la pratique de nos métiers.
Les scènes d’intimité, les scènes d’amour, mais aussi toutes les scènes incluant des personnes âgées ou « à risque », les scènes de foule, de bagarre, toutes les scènes où les personnages entrent en contact, et d’une manière encore plus radicale tous les plans rapprochés sur des acteurs, ont vocation à être remis en question et pourront faire l’objet d’une réécriture.
Les décors naturels, qui présentent des risques prétendument plus difficiles à maîtriser qu’un plateau de cinéma, pourront eux aussi être remis en question.
Enfin, l’ensemble des collaborateurs devront appliquer les mesures de distanciation sociale énoncées par le gouvernement, ce qui implique le port des masques pour les acteurs durant toutes les phases de la création, et le respect des distances physiques de sécurité par tous, techniciens et acteurs.
Dans de telles conditions, la part de notre secteur qui peut réellement s’adapter et reprendre les tournages reste bien faible.
A travers les films, les séries, les documentaires que nous fabriquons, nous proposons au public une représentation du monde. Au cœur de ces œuvres, qui convoquent le réel comme l’imaginaire, il y a les acteurs, dont nous filmons les corps et les visages. Si ces personnes ne peuvent plus s’approcher à moins d’un mètre… ne plus se toucher, s’embrasser, crier ou rire trop fort au risque de postillonner… la représentation d’un monde « sans Covid », n’est tout simplement plus possible. Il s’agit là d’une évidence. Et la représentation d’un monde « avec Covid », où chaque scénario serait réécrit pour intégrer cette réalité, n’est pas souhaitable.
Nous traversons une situation particulièrement lourde et inquiétante. Notamment pour celles et ceux d’entre nous dont les tournages ont dû être interrompus et doivent absolument être achevés. Nous souhaitons vivement que ceux-ci puissent reprendre rapidement. Mais cela ne doit pas se faire au détriment du contenu de nos films et de nos choix artistiques.
Nous sommes des techniciens et des artistes. Nous sommes responsables au même titre que n’importe quel citoyen, travailleur, et nous comprenons et respectons les préconisations des autorités sanitaires. Et c’est parce que nous sommes responsables que nous craignons aujourd’hui qu’une reprise des tournages dans les conditions définies par ce Guide et par l’application littérale des règles qu’il propose ne mette en péril l’intégrité de nos films.
A cela s’ajoute l’important surcoût financier dû aux règles sanitaires, qui est voué à être porté entièrement par le producteur, sans aucune solidarité de la part des autres financeurs du film. Les films les plus fragiles sont ceux qui en pâtiront le plus, et leur qualité en sera amoindrie. Par-dessus tout, nous nous inquiétons aussi de voir certaines des recommandations de ce Guide devenir des normes et des règles qui s'éternisent, comme c'est souvent le cas des mesures prises en état d'urgence, et réglementent à l'avenir nos métiers.
En tout cas, aujourd'hui et dans cette situation, annoncer que l’activité de notre secteur peut tout simplement reprendre relève du mensonge. Nous appelons à une reprise de nos tournages beaucoup plus en accord avec la nature singulière de notre travail.
Nous nous inquiétons également d’être sans information concrète concernant la mise en application de vos engagements en direction du régime de l’intermittence du spectacle. Le 6 mai, vous avez en effet annoncé que les artistes et techniciens bénéficieraient d’une « année blanche » et verraient leurs droits prolongés jusqu’à fin août 2021 : nous attendons encore que cette promesse soit traduite dans les faits, et de connaître le mode de calcul des droits concernés.
Nous demandons donc à nouveau, avant toute chose, la mise en application imminente des mesures d’urgence absolument nécessaires à la survie de notre secteur dont le rôle essentiel, économique et culturel n’est plus à démontrer.
Le conseil d’administration de la SRF : Bertrand Bonello, Catherine Corsini, Aude Lea Rapin, Helena Klotz, Rebecca Zlotowski, Alexandre Lança, Maxence Voiseux, Marie Amachoukeli, Jacques Audiard, Lucie Borleteau, Guillaume Brac, Yann Gonzalez, Emmanuel Gras, Thomas Jenkoe, Vergine Keaton, Inès Loizillon, Katell Quillvéré, Axelle Ropert, Pierre Salvadori, Céline Sciamma, Justine Triet, Aurélien Vernhes-Lermusiaux.
- SRF
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Communiqué
11 juin 2020
Départ de Pascale Faure — Quel avenir pour le court métrage chez Canal+ ?
Canal + était jusqu’ici un pilier du financement et de la diffusion du court métrage en France. Pascale Faure, responsable du court métrage et de la création au sein de la chaîne, nous a offert un véritable espace de liberté et d’expression.
L’exigence et la singularité de ses choix ont permis à de jeunes réalisatrices et réalisateurs de devenir des figures importantes de notre industrie, tout en confortant des cinéastes dans le prolongement de leur travail de création.
Avec les « Collections Canal+ », les pré-achats, les achats et les nombreux prix remis en festival ou en résidence, elle n’a cessé de favoriser une diversité et une émergence permanente des autrices et des auteurs, malgré les contraintes.
La SRF tient à saluer avec gratitude le travail accompli par Pascale Faure et son équipe durant toutes ces années, au cœur de la production des courts métrages chez Canal+.
Même s'il est sain que les personnes qui sont à des postes de décision et de sélection des films se renouvellent régulièrement, le départ de Pascale Faure ne peut que renforcer nos inquiétudes sur l’engagement de Canal + auprès du court métrage, souffle nécessaire au rayonnement de notre cinéma.
Nous espérons que le groupe saura réaffirmer son partenariat historique avec le cinéma français, et notamment avec le court métrage, à l’occasion du bilan annuel qu’il présentera aux organisations professionnelles la semaine prochaine.
Le conseil d’administration de la SRF : Bertrand Bonello, Catherine Corsini, Aude Léa Rapin, Héléna Klotz, Rebecca Zlotowski, Alexandre Lança, Maxence Voiseux, Marie Amachoukeli, Jacques Audiard, Lucie Borleteau, Guillaume Brac, Yann Gonzalez, Emmanuel Gras, Thomas Jenkoe, Vergine Keaton, Inès Loizillon, Katell Quillévéré, Axelle Ropert, Pierre Salvadori, Céline Sciamma, Justine Triet, Aurélien Vernhes-Lermusiaux.
- SRF
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6 mai 2020
Monsieur le Président,
La SRF représente prés de 300 cinéastes français. Nombre d’entre nous réalisent des films depuis des décennies. D’autres, plus jeunes, vivent de ce métier depuis peu et espèrent pouvoir continuer à l’exercer après cette pandémie.
Nous avons appris que votre cabinet organisait à la hâte une « vidéoconférence » à laquelle une grande partie des organisations représentatives du secteur, dont la nôtre, n’est pas conviée.
Cette absence de concertation nous inquiète et nous oblige à vous faire part des points suivants par communiqué.
Nous affirmons qu’on ne protège la Culture qu’en défendant ceux qui la fabriquent. C’est pourquoi nous soutenons totalement les deux pétitions « année noire » et « culture en danger » et demandons nous aussi que soient prolongés de douze mois (à compter de la date de réouverture des lieux de spectacle) les droits à l’assurance-chômage. Une année blanche, pour surmonter l’année noire.
Pour les auteurs qui échappent aujourd’hui à ce régime, un fonds doit être mis en place pour deux ans, géré par les organismes de gestion collective et alimenté par les diffuseurs (linéaires et non linéaires). Par ailleurs l’Etat doit mettre en place un fonds exceptionnel, non seulement pour compenser les pertes d’ores et déjà conséquentes du CNC mais aussi pour apporter une indemnisation et un soutien durable aux acteurs de la filière durement touchés par la crise.
Sans une reprise des tournages notre industrie est à l’arrêt. Nous demandons une intervention de l’Etat auprès des assureurs afin de garantir une reprise de notre activité dans le respect de nos pratiques professionnelles.
Au sortir de la crise, la réouverture des salles, en concertation avec les autorités sanitaires, doit être une priorité. Elle doit aussi être une réussite. Plus que jamais, notre secteur sera confronté à la concentration des séances sur quelques films, à l'emprise des plus puissants sur les plus fragiles.
Sans une intervention forte des pouvoirs publics, les salles de cinéma ne proposeront que blockbusters et franchises américaines.
Face une à situation exceptionnelle une réponse exceptionnelle s’impose.
Nous attendons des pouvoirs publics une régulation du secteur de l’exploitation : limitation des plans de sortie massifs et garantie d’un accès durable aux salles des films de la diversité.
Enfin, parce qu’elle accélère les déséquilibres à l’œuvre, cette crise nous offre une opportunité historique pour repenser notre système avec ambition.
Il est important de rappeler que pendant la crise, les grandes plateformes ont élargi leur audience, Netflix comptant désormais plus d’abonnés en France que Canal+.
Avant la fin de l’année, nous appelons donc le gouvernement à faire de la transposition de la directive « SMA » une priorité du calendrier législatif en imposant aux plateformes des obligations d’investissement et de diffusion de nos œuvres et en réformant avec nous la chronologie des médias.
Monsieur le Président, vous nous avez répété que nous étions « en guerre ».
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, seule une volonté politique forte a permis de faire du cinéma français le contre-modèle le plus puissant au cinéma américain.
Aujourd’hui nous vous demandons de relever à nos côtés ce nouveau défi.
Nous comptons sur vous.
Le Conseil d'administration de la SRF
Bertrand Bonello, Catherine Corsini, Aude Léa Rapin, Héléna Klotz, Rebecca Zlotowski, Alexandre Lança, Maxence Voiseux, Marie Amachoukeli, Jacques Audiard, Lucie Borleteau, Guillaume Brac, Yann Gonzalez, Emmanuel Gras, Thomas Jenkoe, Vergine Keaton, Inès Loizillon, Katell Quillévéré, Axelle Ropert, Pierre Salvadori, Céline Sciamma, Justine Triet, Aurélien Vernhes-Lermusiaux
- SRF
La déflagration du coronavirus a mis à l’arrêt notre profession et fragilisé nos métiers. Certains ne s’en remettront pas sans une intervention forte de l’Etat. Le Conseil d'administration de la SRF a souhaité appeler à des mesures fortes en direction des intermittents. Deux pétitions sont apparues et rejoignent complètement nos positions. Pour ne pas affaiblir cette mobilisation par un appel séparé, nous avons décidé d'apporter notre soutien plein et entier à ces deux textes. Nous souscrivons complètement à leurs analyses et à leurs revendications. Devant l’urgence de la situation, nous devons veiller à ne laisser personne au bord de la route. La culture est au cœur de nos vies ; sans elle, sans cinéma, pas de mémoire, pas de récit, ni d’enchantement.
Nous invitons les adhérent.e.s de la SRF, ainsi que tous les cinéastes, à signer ces deux pétitions et à les faire circuler autour d'eux :
-
Pétition du Collectif "Année Noire 2020" à l'adresse des Ministres de la Culture et du Travail
-
Pétition/Lettre ouverte au Président de la République "Culture en danger"
Le Conseil d'administration de la SRF
Bertrand Bonello, Catherine Corsini, Aude Léa Rapin, Héléna Klotz, Rebecca Zlotowski, Alexandre Lança, Maxence Voiseux, Marie Amachoukeli, Jacques Audiard, Lucie Borleteau, Guillaume Brac, Yann Gonzalez, Emmanuel Gras, Thomas Jenkoe, Vergine Keaton, Inès Loizillon, Katell Quillévéré, Axelle Ropert, Pierre Salvadori, Céline Sciamma, Justine Triet, Aurélien Vernhes-Lermusiaux
- Intermittence
La déflagration du coronavirus a mis à l’arrêt notre profession et fragilisé nos métiers. Certains ne s’en remettront pas sans une intervention forte de l’Etat. Le Conseil d'administration de la SRF a souhaité appeler à des mesures fortes en direction des intermittents. Deux pétitions sont apparues et rejoignent complètement nos positions. Pour ne pas affaiblir cette mobilisation par un appel séparé, nous avons décidé d'apporter notre soutien plein et entier à ces deux textes. Nous souscrivons complètement à leurs analyses et à leurs revendications. Devant l’urgence de la situation, nous devons veiller à ne laisser personne au bord de la route. La culture est au cœur de nos vies ; sans elle, sans cinéma, pas de mémoire, pas de récit, ni d’enchantement.
Nous invitons les adhérent.e.s de la SRF, ainsi que tous les cinéastes, à signer ces deux pétitions et à les faire circuler autour d'eux :
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Pétition du Collectif "Année Noire 2020" à l'adresse des Ministres de la Culture et du Travail
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Pétition/Lettre ouverte au Président de la République "Culture en danger"
Le Conseil d'administration de la SRF
Bertrand Bonello, Catherine Corsini, Aude Léa Rapin, Héléna Klotz, Rebecca Zlotowski, Alexandre Lança, Maxence Voiseux, Marie Amachoukeli, Jacques Audiard, Lucie Borleteau, Guillaume Brac, Yann Gonzalez, Emmanuel Gras, Thomas Jenkoe, Vergine Keaton, Inès Loizillon, Katell Quillévéré, Axelle Ropert, Pierre Salvadori, Céline Sciamma, Justine Triet, Aurélien Vernhes-Lermusiaux
- Intermittence
- Intermittence
La déflagration du coronavirus a mis à l’arrêt notre profession et fragilisé nos métiers. Certains ne s’en remettront pas sans une intervention forte de l’Etat. Le Conseil d'administration de la SRF a souhaité appeler à des mesures fortes en direction des intermittents. Deux pétitions sont apparues et rejoignent complètement nos positions. Pour ne pas affaiblir cette mobilisation par un appel séparé, nous avons décidé d'apporter notre soutien plein et entier à ces deux textes. Nous souscrivons complètement à leurs analyses et à leurs revendications. Devant l’urgence de la situation, nous devons veiller à ne laisser personne au bord de la route. La culture est au cœur de nos vies ; sans elle, sans cinéma, pas de mémoire, pas de récit, ni d’enchantement.
Nous invitons les adhérent.e.s de la SRF, ainsi que tous les cinéastes, à signer ces deux pétitions et à les faire circuler autour d'eux :
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Pétition du Collectif "Année Noire 2020" à l'adresse des Ministres de la Culture et du Travail
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Pétition/Lettre ouverte au Président de la République "Culture en danger"
Le Conseil d'administration de la SRF
Bertrand Bonello, Catherine Corsini, Aude Léa Rapin, Héléna Klotz, Rebecca Zlotowski, Alexandre Lança, Maxence Voiseux, Marie Amachoukeli, Jacques Audiard, Lucie Borleteau, Guillaume Brac, Yann Gonzalez, Emmanuel Gras, Thomas Jenkoe, Vergine Keaton, Inès Loizillon, Katell Quillévéré, Axelle Ropert, Pierre Salvadori, Céline Sciamma, Justine Triet, Aurélien Vernhes-Lermusiaux
- Intermittence
- Droit d'auteur
Vive la liberté !
La démocratie est fondée sur des principes fondamentaux. La liberté, inscrite au fronton de nos mairies en est un des piliers.
La liberté consiste « à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui », précise l’article 4 de la déclaration des droits de l’Homme. Dans la clarté de sa rédaction, ce texte implique que la liberté de chacun soit encadrée, pour que nos libertés individuelles et collectives soient garanties.
La liberté d’accéder aux oeuvres, de les regarder, voir, entendre, partager, diffuser doit tenir compte des publics, spectateurs et auditeurs, tout autant que des auteurs, compositeurs, réalisateurs producteurs, éditeurs et autres titulaires de droits. Cet équilibre a été trouvé grâce au droit d’auteur, invention française, elle aussi issue de l’Esprit des lumières, et qui a résisté à l’air du temps et à la démagogie.
Le droit d’auteur et ses déclinaisons ont permis à la création française, notamment cinématographique, d’être ce qu’elle est, la deuxième du monde occidental, celle qui accueille tous les cinémas du monde, celle qui est portée par plus de 6 000 écrans de cinéma sur tout notre territoire. Au-delà, l’animation française est une référence mondiale incontestée, le documentaire français a un savoir-faire unique au monde et la fiction française a su reconquérir son public. Pour préserver ce modèle et projeter son succès dans les années à venir, notre création doit, au-delà du talent de chacun, trouver son équilibre économique. Les oeuvres, littéraires, cinématographiques, audiovisuelles existent grâce à la volonté de leur auteur mais aussi grâce à une filière fragile, une économie du prototype, soutenue pour l’essentiel par le secteur privé, qui doit réunir des financements. Le piratage, aujourd’hui encore, en pair à pair ou en « streaming » constitue un pillage des oeuvres et une limite évidente au financement de nouvelles oeuvres.
Il en est de même du sport où les droits télévisés constituent une source de financement majeur, à la fois pour le sport professionnel mais aussi pour le sport amateur qui en bénéficie grâce à plusieurs mécanismes de solidarité dont la taxe Buffet. Les chaînes qui diffusent les rencontres sportives achètent l’exclusivité d’une rencontre en direct. Le piratage des matchs sur Internet menace donc, au détriment de toute la collectivité, cet équilibre économique.
La justice s’est toujours montrée favorable à la préservation des droits. Mais ceux qui piratent – et concourent au financement de filières criminelles – seront toujours plus rapides que le temps judiciaire, et les pirates trop agiles pour contourner les mesures de blocage ordonnées par un juge. Depuis maintenant une quinzaine d’années, le téléchargement, le « streaming » et la télévision par Internet sont utilisés pour violer nos droits. L’usage illicite de ces technologies éreinte nos secteurs et menace la survie de notre diversité culturelle. Il s’agit maintenant de réagir avec force et d’envoyer un signal clair.
Deux réponses concrètes peuvent être apportées au piratage. Elles n’auront de caractère pleinement opérationnel que si elles se cumulent. D’un côté, le blocage efficace et instantané de l’accès aux sites et aux services pirates par l’ensemble des intermédiaires techniques dont les fournisseurs d’accès à internet, permettrait de réduire significativement ces usages illicites, dispositif abordé dans le projet de loi sur la réforme de l’audiovisuel avec les ordonnances dynamiques. C’est une bonne chose. Mais il faut aller plus loin en permettant de rétablir une réponse graduée véritablement efficace. C’est tout le sens de la proposition de transaction pénale que nous soutenons : une sanction simple, après deux rappels à la loi pour réaffirmer que le piratage est un vol que le pays de l’exception culturelle ne peut tolérer plus longtemps.
Les forces vives de la création, littéraire, musicale, audiovisuelle et cinématographique, et le monde du sport demandent avec insistance que leurs droits soient enfin respectés comme ils respectent ceux de tous : la loi audiovisuelle qui sera examinée dès la semaine prochaine à l’Assemblée nationale, est une occasion unique que nous ne pouvons pas manquer. Il faut avoir le courage de faire ce qui est juste.
La liberté de télécharger s’arrête là où commence le vol de ceux qui créent, innovent, prennent tous les risques : il s’agit maintenant de le rappeler, ensemble et avec force.
Signataires :
Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion (ACID)
Association de Lutte contre la Piraterie Audiovisuelle (ALPA)
Association des Producteurs Indépendants (API)
Société civile des Auteurs Réalisateurs Producteurs (L’ARP)
Distributeurs Indépendants Réunis Européens (DIRE)
Fédération des industries du Cinéma de l'Audiovisuel et du Multimédia (FICAM)
Fédération Nationale des Editeurs de Films (FNEF)
Fédération Nationale des Cinémas Français (FNCF)
Guilde Française des Scénaristes
Groupement National des Cinémas de Recherche (GNCR)
Société civile des Producteurs de Cinéma et de Télévision (PROCIREP)
Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD)
Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM)
Scénaristes de Cinéma Associés (SCA)
Société civile des auteurs multimédia (SCAM)
Syndicat des Distributeurs Indépendants (SDI)
Syndicat de l'Edition Vidéo Numérique (SEVN)
Syndicat Français des Artistes Interprètes (SFA)
Syndicat Français des Agents Artistiques et Littéraires (SFAAL)
Syndicat National des Auteurs et des Compositeurs (SNAC)
Syndicat des Producteurs de Films d’Animation (SPFA)
Syndicat des Producteurs Indépendants (SPI)
Syndicat des Professionnels des Industries de l'Audiovisuel et du Cinéma (SPIAC)
Société des Réalisateurs de Films (SRF)
Union des Producteurs de Cinéma (UPC)
Union Syndicale de la Production Audiovisuelle (USPA)
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- Production
Une rencontre entre les compositeurs Ulysse Klotz, Dan Levy et Arnaud Rebotini.
Modéré par la cinéaste Marie Amachoukeli.
- Ecole
Une rencontre entre les compositeurs Ulysse Klotz, Dan Levy et Arnaud Rebotini.
Modéré par la cinéaste Marie Amachoukeli.
- Ecole
- Cinéastes
- Exploitation
15 octobre 2019
Depuis le 21 septembre dernier, différents collectifs associatifs réunis derrière l’association Home Cinéma occupent le cinéma La Clef, rue Daubenton à Paris.
La Clef est le dernier cinéma associatif de Paris. A but non-lucratif, il a soutenu de nombreux festivals, des réalisateurs débutants ou confirmés. Après la vente de l’immeuble qui l’abrite, il a fermé en avril 2018.
Ses anciens salariés ont lancé un projet de reprise pour préserver l’activité cinématographique du lieu. Malgré le soutien d’élus, de la presse culturelle et généraliste, d’associations de riverains et de cinéphiles, malgré ses propres promesses, le propriétaire a préféré promettre la vente à un gros investisseur.
Si La Clef venait à disparaître, nous perdrions un symbole et un lieu essentiel à l’heure où l’exploitation en salles se concentre et s’uniformise, à Paris et ailleurs. Nous verrions le calcul de rentabilité et la privatisation du paysage culturel l’emporter sur tout le reste.
Cette tendance menace aujourd’hui le cinéma. C’est un renoncement qui voudrait se présenter comme une évidence. Les cinéastes ne peuvent pas l’accepter.
La SRF apporte tout son soutien aux occupants de La Clef et à ceux qui oeuvrent pour maintenir son activité.
Une pétition en ligne a été lancée par l'association Home Cinéma.
Le Conseil d’administration de la SRF
Marie Amachoukeli, Jacques Audiard, Bertrand Bonello, Lucie Borleteau, Guillaume Brac, Catherine Corsini, Yann Gonzalez, Emmanuel Gras, Thomas Jenkoe, Vergine Keaton, Héléna Klotz, Alexandre Lança, Inès Loizillon, Katell Quillévéré, Aude Léa Rapin, Axelle Ropert, Christophe Ruggia, Pierre Salvadori, Céline Sciamma, Justine Triet, Aurélien Vernhes-Lermusiaux, Maxence Voiseux, Rebecca Zlotowksi
- Cinéastes
- Exploitation
Une rencontre entre les cinéastes Pierre Salvadori et Éric Judor.
Modéré par les cinéastes Catherine Corsini et Axelle Ropert
- Cinéastes
- Ecole
Une rencontre entre les cinéastes Pierre Salvadori et Éric Judor.
Modéré par les cinéastes Catherine Corsini et Axelle Ropert
- Cinéastes
- Ecole