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Pour information, la lettre de démission de Lucas Belvaux de l'ADRC, Agence pour le Développement Régional du Cinéma.
- Convention collective cinéma
Pour information, la lettre de démission de Lucas Belvaux de l'ADRC, Agence pour le Développement Régional du Cinéma.
Mesdames, Messieurs les administrateurs,
Monsieur le délégué général,
Chers amis,
Je vous fais part de ma décision de démissionner de la présidence de l'ADRC suite à l'annonce par les ministères de tutelle de l'extension de la convention collective telle qu'elle est envisagée.
À quoi sert de défendre l'idée d'une exception culturelle en dehors de nos frontières si c'est pour la fouler aux pieds ici ?
Cette décision enterre définitivement ce qu'il restait de la solidarité interprofessionnelle qui, depuis des décennies, a fait la spécificité et la force du cinéma français.
En accédant à ces revendications corporatistes, les ministres ont choisi de favoriser les intérêts de la part la plus industrielle du cinéma et ce, sans étudier réellement les objections des producteurs indépendants. C'est un choix qui, de fait, interdira d'oser des formes nouvelles, qui empêchera de tourner, les cinéastes dont les films ne correspondent pas aux a priori du marché, de l'industrie, des télévisions ou des commissions qui auront à décider quel film peut se tourner ou pas en vertu d'un numerus clausus dont personne n'a encore définit le fonctionnement, mais dont il est déjà acté que le but est de diminuer le nombre des films qui pourront se tourner.
Avec ce système, jamais je ne serais devenu cinéaste, jamais je n'aurais tourné PARFOIS TROP D'AMOUR ou POUR RIRE !
Films imparfaits, sans doute, mais qui m'ont aussi permis de réfléchir à mon travail futur, de rencontrer les spectateurs, d'échanger avec eux, d'évoluer.
Ces films, j'ai pu les faire grâce au système qu'il était, grâce à la solidarité et l'engagement des techniciens qui ont accepté les conditions qui leur étaient proposées mais aussi, grâce à l'audace des producteurs qui ont osé me faire confiance.
Si ces films ont été montrés et vus, ce fut aussi grâce à la solidarité, à la générosité et à l'engagement d'autres réalisateurs, ceux qui ont créé et fait vivre l'ACID. C'était une époque où les réalisateurs s'unissaient pour défendre l'intérêt général.
C'est à l'occasion de ces sorties de films, pas nécessairement faciles, que j'ai rencontré pour la première fois des exploitants indépendants, que j'ai appris à connaître leurs problèmes, leurs difficultés, les organisations qui les représentaient. Leurs contradictions, aussi, parfois.
Je crois que les solidarités naissent aussi de la connaissance, et de la reconnaissance, mutuelle.
Avec les nouvelles règles qu'induisent ce nouveau système, ses verrous visant à faire baisser le nombre de films produits à travers un numerus clausus de films ayant droits à des dérogations, je n'aurais jamais fait UN COUPLE ÉPATANT, CAVALE, APRÈS LA VIE.
En effet, quelle commission aurait accepté qu'un projet aussi improbable économiquement monopolise autant de place dans un système verrouillé ?
Non, dans le système vers lequel nous allons, je n'aurais jamais fait cette trilogie. Je ne suis pas sûr que ça aurait été une grande victoire pour le cinéma français et ceux qui le font.
Sans ces 5 premiers films, les suivants n'auraient évidemment pas vu le jour. Pourtant, ces films ont généré des centaines de journées de tournage, des dizaines d'emplois...
Ces films ont trouvé leur place sur le marché.
Les gens qui ont travaillé dessus n'ont pas été exploités.
Bref, pour le bénéfice des plus favorisés, on sacrifie les plus jeunes, les plus fragiles mais aussi les plus audacieux. On sacrifie l'emploi, on sacrifie l'avenir.
De cette belle idée que l'art et la culture ne sont pas des produits comme les autres, il ne restera bientôt plus que des règles protectionnistes au profit d'une industrie comme une autre, "culturelle" sans doute, mais vidée de ses ambitions, de toute sa dimension artistique.
Au nom de quoi les défendra-t-on désormais ?
Après avoir été un art et une industrie, le cinéma sera désormais une industrie et un commerce comme les autres.
Ce n'est pas à vous que j'expliquerai que tout cela va de pair avec une concentration de l'exploitation toujours plus importante, envahissante, étouffante. Hégémonique.
Toujours moins de diversité, de différence, d'audace. Toujours moins de liberté de créer, d'inventer, de montrer.
Les intérêts particuliers prenant désormais ouvertement le pas sur l'intérêt général, le Ministère de la Culture accompagnant ce mouvement, je ne vois plus quel sens donner à mon engagement au sein de cette agence ou de toute autre instance se réclamant de l'intérêt général.
Au long de ces sept années, j'ai beaucoup appris à votre contact et je regretterai ces échanges et ces liens, ces confrontations aussi.
Je continue de croire que la vie d'un film commence avec l'écriture d'un scénario et se termine dans la mémoire d'un spectateur et qu'à chaque étape de cette vie,
il y a une femme, un homme, dont la vie du film dépend. Que tous ces intervenants auraient dû continuer à se battre ensemble, comme ce fut longtemps le cas, pour l'intérêt du cinéma, l'intérêt, l'intérêt général.
Je crains que ce ne soit plus le cas.
Je souhaite, bien sûr, à l'agence une très longue et très belle vie, ce qui serait la preuve que partout en France, des gens aiment encore toutes les formes de cinéma et se battent pour les montrer. Pour ma part, j'essaierai de faire des films avec le même enthousiasme, le même plaisir, le même engagement, la même foi dans le cinéma, dans ce qu'il a été et qu'il sera encore, j'espère.
Je voudrais vous remercier tous pour vos engagements, pour la bienveillance et la confiance que vous m'avez accordées, pour ce que vous m'avez appris.
Pour finir, je voudrais saluer tous les salariés de l'Agence et leur dire à quel point je suis admiratif du travail qu'ils accomplissent chaque jour, de la façon dont ils se sont mobilisés et ont réussi à faire évoluer leurs pratique et leur outil lors de la mutation numérique que nous venons de vivre.
Mon arrivée à l'ADRC a été, pour le moins, chaotique, mon départ se fait dans des conditions plus tristes, croyez bien que j'en suis désolé.
Très amicalement et très tristement.
Lucas Belvaux
- Convention collective cinéma
Extension de la convention collective du cinéma.
- Convention collective cinéma
Extension de la convention collective du cinéma.
La Convention Collective du Cinéma qui, du côté des producteurs, a été négociée et signée uniquement par les groupes les plus puissants (UGC, Pathé, Gaumont, MK2), est donc étendue depuis le 1er Juillet et sera appliquée au 1er octobre prochain à toutes les sociétés de productions, y compris les plus fragiles d’entre elles.
Tout en souscrivant à la nécessité de voir notre profession encadrée légalement, nous regrettons amèrement que cette convention n'ait pas été aménagée pour prendre en compte les spécificités de notre activité, où chaque film est un cas d’école et où la disparité des budgets fait le grand écart entre les 300.000 € de budget de La fille du 14 juillet et les 62 M€ du dernier Astérix.
Nous tenons à répéter nos craintes quant aux conséquences potentiellement dévastatrices que cette convention étendue peut avoir sur la diversité de la création française, le nombre de films produits, mais aussi leurs conditions de fabrication et, ce faisant, leur qualité.
Moins de production, c'est aussi moins de travail pour tout le monde. Nous ne nous résignerons pas à accepter que seuls les "gros films" ou les plus désirés par le marché puissent continuer à exister, faits par des techniciens et des réalisateurs qui certes vivront mieux, mais en laissant sur le côté tous ceux qui survivent déjà difficilement aujourd’hui et risquent de disparaître demain, ainsi que tous ceux - les plus jeunes - qui veulent faire ces métiers mais auront le plus grand mal à y accéder.
Nous sommes par ailleurs profondément choqués par le sort réservé au Médiateur M. Hadas-Lebel, qui, bien que nommé conjointement par le Ministère de la Culture et le Ministère du Travail, a vu les conclusions alarmantes de son rapport - proches des analyses que nous faisions nous-mêmes - totalement passées sous silence avant d’être lui-même écarté par ceux qui l'avaient pourtant missionné officiellement.
Il est aujourd'hui du devoir des pouvoirs publics, qui ont étendu cette convention collective, de prendre la mesure de leurs responsabilités et de tout mettre en œuvre, y compris du côté des instances privées - chaînes de télévision, financeurs, distributeurs et exploitants - pour que cette extension n'aboutisse pas à la disparition d'un pan entier de notre cinématographie, et un affaiblissement difficilement réversible des métiers et des industries qui la façonnent.
Si nous sommes particulièrement inquiets au sujet des premiers films, ou des productions à très petits budgets, nous le sommes tout autant pour les films dits « du milieu », ces films d’auteurs ambitieux aujourd'hui déjà sous financés, et dont une partie risque demain de disparaître, alors même qu’ils participent activement du rayonnement culturel de la France.
Les concessions à la marge que les syndicats de salariés pourraient encore accepter autour de l’annexe dite dérogatoire, permettront, dans le meilleur des cas, d’améliorer légèrement cette convention, afin de la rendre moins néfaste aux œuvres les plus créatives de notre cinématographie. Aujourd’hui, cependant, plus rien n’oblige ces syndicats à la moindre concession, sauf à imaginer une prise de conscience tardive du danger qu’ils font courir à ceux qu’ils sont censés protéger.
Pour notre part, nous ne pouvons imaginer nous borner à faire le sinistre décompte des films qui ne pourront plus se faire ou de ceux qui seront délocalisés à l’étranger pour combler leur déficit de financement. Comme nous ne cessons de l’affirmer depuis nos premières prises de positions, nous mettrons toute notre énergie à l'amélioration du financement de ces films que le « marché » ne veut que du bout des lèvres. Nous pensons que les Assises de la diversité, qui n’ont pas été créées pour cela, ne sont pas un lieu adapté au travail qui nous attend. Nous souhaitons, en compagnie de tous ceux qui font le cinéma, réalisateurs bien sûr mais aussi techniciens et producteurs, mettre en commun nos expertises afin de participer efficacement à une refonte du financement public et privé du cinéma. Reste à inventer un cadre pour un tel travail. À nous peut-être de le créer ensemble. C'est à partir d'aujourd'hui ce à quoi la SRF va œuvrer de tout son poids.
Le Conseil d’administration de la Société des réalisateurs de films (SRF):
Stéphane Brizé, Laurent Cantet, Malik Chibane, Catherine Corsini, Nicolas Engel, Frédéric Farrucci, Pascale Ferran, Robert Guédiguian, Agnès Jaoui, Cédric Klapisch, Helena Klotz, Sébastien Lifshitz, Katell Quillévéré, Christophe Ruggia, Pierre Salvadori, Céline Sciamma.
- Convention collective cinéma
- Convention collective cinéma
Paris, le 27 juin 2013.
Monsieur le Président de la République,
Il y a quelques jours, nous avons gagné une bataille décisive afin que la haute idée que nous nous faisons de la culture se traduise en acte au sein de l’Union européenne et que perdure l’exception culturelle.
Pour cela, tout le secteur du cinéma s’est mobilisé en harmonie avec les ministres de votre gouvernement.
Pourtant, dans le même temps, le tissu du cinéma français - ses forces vives : techniciens, réalisateurs, producteurs - se déchire comme jamais à propos de la convention collective signée par l’API (les quatre grands groupes français de production mais surtout d’exploitation) et la plupart des syndicats de techniciens.
Nous sommes convaincus qu’une convention collective qui garantisse une juste rémunération à ceux qui fabriquent les films et encadre leurs métiers est absolument nécessaire. Mais nous redoutons que la convention API/SNTPTC - signée sans l’accord des producteurs indépendants qui représentent pourtant plus de 90% de la production française – soit dommageable, au moins à court terme, à la vitalité et la diversité du cinéma français.
Comme vous le savez, l’économie de notre cinéma souffre depuis des années de maux endémiques : sous-financement d’une large partie des films les plus ambitieux artistiquement, délocalisations qui s’aggravent, dégradation des conditions de travail… Certes, cette convention répond à la détérioration des salaires des techniciens, mais elle le fait sans prendre en compte la réalité économique du secteur et sans qu’ait été menée en parallèle une réflexion sur son sous-financement.
Aujourd’hui, vos ministres s’apprêtent à étendre cette convention au 1er juillet.
Nous savons que la plupart des techniciens s’en réjouiront et une part de nous-même s’en réjouira avec eux. Mais ces réjouissances risquent d’être de courte durée si nos inquiétudes, renforcées par le rapport du Médiateur, se révèlent fondées et que cela s’accompagne dans les prochains mois d’une baisse importante du nombre de films produits, de délocalisation accrues pour tenter de compenser le surcoût que cette convention entraînera ou d’une réduction des temps de fabrication, dommageable tout autant à la qualité de nos films qu’à l’emploi de ceux qui les fabriquent.
Enfin, cette convention, en tirant les salaires de l’ensemble de la profession vers le haut, conforte les techniciens installés mais risque, en contrepartie, de rendre bien plus difficile l’accès des jeunes à nos métiers ; accès auquel vous êtes vous-même tant attaché.
C’est pour toutes ces raisons que nous vous demandons solennellement, Monsieur le Président, de poursuivre la médiation que votre gouvernement a initié il y a quelques mois de cela et de rouvrir ultimement la voie du dialogue afin de ne pas risquer d’affaiblir un secteur qui est un des fleurons de notre patrimoine commun.
Nous vous demandons de croire, Monsieur le président de la République, à l’assurance de notre très haute considération.
Stéphane Brizé, Laurent Cantet, Malik Chibane, Catherine Corsini, Nicolas Engel, Frédéric Farrucci, Pascale Ferran, Robert Guediguian, Agnès Jaoui, Cédric Klapisch, Helena Klotz, Sébastien Lifshitz, Katell Quillévéré, Christophe Ruggia, Pierre Salvadori, Céline Sciamma, Lidia Terki, Anne Zinn-Justin
Cyril Seassau, Délégué général
- Convention collective cinéma
Découvrez le nouveau Conseil d'administration de la SRF, élu lors de l'Assemblée générale du 15 juin 2013.
- SRF
Découvrez le nouveau Conseil d'administration de la SRF, élu lors de l'Assemblée générale du 15 juin 2013.
À la suite de son Assemblée générale du 15 juin dernier, le Conseil d’administration de la SRF s’est réuni et a procédé à l’élection de son bureau pour l’année 2013-2014 :
Co-Présidents : Pascale FERRAN, Katell QUILLÉVÉRÉ, Christophe RUGGIA
Secrétaires : Catherine CORSINI, Pierre SALVADORI
Trésorier : Stéphane BRIZÉ
Délégué au court-métrage : Nicolas ENGEL
Délégué au documentaire : Sébastien LIFSHITZ
Sont aussi membres du Conseil d’administration :
14, rue Alexandre Parodi - 75010 Paris
+331 44 89 99 65
contact@la-srf.fr
- SRF
C'est avec grand intérêt que nous avons pris connaissance du rapport du Médiateur, nommé par le Gouvernement pour évaluer l'impact de l'extension de la convention collective API/SNTPCT.
- Convention collective cinéma
C'est avec grand intérêt que nous avons pris connaissance du rapport du Médiateur, nommé par le Gouvernement pour évaluer l'impact de l'extension de la convention collective API/SNTPCT.
Nous partageons grand nombre de ses constats et de ses inquiétudes concernant la faisabilité de certains films si la convention était appliquée en l'état, même avec sa clause dérogatoire. Notamment les films d'un budget inférieur à 1 ou 1,2 M€ et même ceux entre 2,5 et 6 ou 8 M€.
En ce sens, nous demandons au Gouvernement de permettre au Médiateur de poursuivre sa mission et espérons que les négociations pourront reprendre dans les plus brefs délais, sur une durée limitée à deux ou trois mois, afin d'apporter les améliorations nécessaires à la convention collective actuellement signée.
Nous nous félicitons que Monsieur Hadas-Lebel préconise la création rapide de trois commissions : la première concernant les films "fragiles", la seconde concernant les court-métrages et la publicité, et la troisième autour de la question du sous-financement et des délocalisations. Nous nous réjouissons en particulier de la mise en place de cette dernière que nous appelions de nos voeux et qui nous paraît le plus sûr moyen de sortir de la situation actuelle par le haut.
En tant que cinéastes, nous sommes prêts à y prendre toute notre part et nous mettons au travail dès à présent afin d'être une véritable force de propositions.
Le Conseil d'Administration de la SRF.
Contact :
contact@la-srf.fr / 01 44 89 99 65
- Convention collective cinéma
- SRF
La Société des réalisateurs de films ne peut accepter le retrait des affiches du film L'Inconnu du lac d’Alain Guiraudie des panneaux promotionnels des villes de Versailles et de Saint-Cloud.
Il s’agit là d’un acte de censure inacceptable qui porte atteinte à la liberté de communication et d’expression concernant cette œuvre et son auteur. La liberté artistique de l’illustrateur Tom de Pékin est elle aussi bafouée.
Nous sommes inquiets de constater que la représentation d’un baiser entre deux hommes sur une affiche de film puisse encore représenter pour certains un risque pour l’ordre public !
Dans une période déjà marquée par une expression plus que décomplexée de l’homophobie, la SRF demande aux pouvoirs publics de garantir que la diffusion de ce film fasse l’objet d’une attention particulière.
Présenté et distingué à Cannes, sa programmation ne fait que commencer. La SRF est vigilante et mobilisée pour que la découverte de l’œuvre d’Alain Guiraudie se vive dans le libre choix artistique des spectateurs.
- SRF
A la veille de l'ouverture de négociations, la SRF a repris sa place au sein du Comité de suivi du régime de l'assurance chômage des annexes 8 et 10, qui propose une première réunion le 17 Juin prochain à 20h30 au Théâtre de la Colline.
" De nouvelles négociations relatives à l’assurance chômage et spécifiquement aux annexes 8 et 10 doivent se tenir d'ici la fin de l'année 2013.
Jusqu'à présent le gouvernement ne s'est pas positionné sur nos principales revendications :
· Annexe unique, artistes et techniciens
· Date anniversaire et 507 h en 12 mois avec indemnisation sur 12 mois
· Plafonnement du cumul salaires et indemnités.
Pourtant ces préconisations du comité de suivi reprises en partie dans la proposition de projet de loi (PPL) de 2005 avaient alors été signées, entre autres, par les députés François Hollande, et Jean Marc Ayrault, aujourd'hui à la tête de l’État.
Les récentes communications ministérielles, les préconisations du rapport Gille, laissent à penser que l’État se satisferait d'un statu quo. La cour des comptes propose de durcir les conditions d'accès voire de supprimer l'annexe des techniciens.
Pourtant nous subissons depuis des années les effets dévastateurs de la réforme de 2003 : restriction des droits, obscurité des règles de l'assurance chômage, discriminations, chasse aux sorcières menée contre les intermittents et les chômeurs en général. Comme les autres bénéficiaires de l'assurance chômage, moins d'un intermittent sur deux est indemnisé.
Alors que l'on parle de sécurisation de l'emploi, nous ne pouvons accepter le risque de voir à nouveau les droits sociaux des intermittents amputés, nous ne pouvons laisser le Medef décider seul des droits et conditions de travail des intermittents.
Des solutions existent !
Par ailleurs, nous devons parler aussi des mesures gouvernementales propres à réduire dangereusement le service public en diminuant les financements de l'Etat et ceux des Collectivités Territoriales.
Soyons nombreux pour en discuter et montrer notre détermination à nous rassembler de manière unitaire.
Assemblée Générale le Lundi 17 juin à 20 h 30
(ouverture des portes à 20 h)
au Théâtre de la Colline, 15 Rue Malte Brun - 75020 Paris
Organisations signataires de la plateforme du comité de suivi : CGT Spectacle, Coordination des Intermittents et Précaires, Fédération des Arts de la rue, Société des Réalisateurs de Films, SUD Culture Solidaire, SYNAVI, SYNDEAC, Syndicat des Musiques Actuelles, UFISC. "
- Europe
- Festivals
- SRF
Le Parlement européen vient d’adopter à une large majorité (381 votes pour, 191 contre et 17 abstentions) la résolution demandant l'exclusion des services culturels notamment audiovisuels du mandat de négociation de l'accord commercial entre l'Union européenne et les États-Unis.
Cette première étape est positive et la Société des réalisateurs de films remercie les parlementaires européens, mais aussi l’ensemble des cinéastes et des organisations professionnelles mobilisées dans une dynamique unanime jusque dans ces derniers jours à Cannes.
Pourtant, ce vote n'est que symbolique, il convient de rester vigilants pour sécuriser la minorité de blocage au Conseil. Le Commissaire de Gucht a déjà laissé entendre que le Conseil et la Commission pourraient aller à l'encontre de cette résolution. Nous devons à présent soutenir une position ferme des États et du gouvernement français en particulier dans les rendez-vous à venir
Les réalisateurs de la SRF poursuivront leur mobilisation auprès des cinéastes et organisations nationales et européennes.
Lors de l’Assemblée des cinéastes réunie à Cannes, Joachim Lafosse rappelait : « Ne restons jamais assis sur nos canapés, car ce que l’on croit acquis ne l’est jamais vraiment. Chacun de nos films doit renvoyer chaque spectateur à sa singularité intime. Nous devons nous battre pour la diversité. En le faisant, nous défendons l’Europe qui n’est bâtie sur rien d’autre que la diversité. »
La SRF
Voir ci-dessous le détail du vote intervenu ce jour.
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RÉSOLUTION ADOPTÉE
Paragraphe 10 : « Souligne que ce partenariat doit être ambitieux et contraignant pour tous les niveaux d'administration des deux côtés de l'Atlantique, y compris les autorités de régulation et les autres autorités compétentes ; affirme que l'accord doit conduire à une ouverture durable et réelle des marchés sur une base réciproque et à des échanges facilités sur le terrain et qu'il devrait mettre particulièrement l'accent sur les moyens structurels permettant de parvenir à une meilleure convergence réglementaire transatlantique ; estime qu'il ne devrait comporter aucun risque pour la diversité culturelle et linguistique de l'Union, notamment dans le secteur des services culturels et audiovisuels ».
Paragraphe 11 : « Estime indispensable que l'Union européenne et ses États membres maintiennent la possibilité de préserver et de développer leurs politiques culturelles et audiovisuelles, et ce dans le cadre de leurs acquis législatifs, normatifs et conventionnels ».
Paragraphe 12 : « Souligne que la propriété intellectuelle est l'un des moteurs de l'innovation et de la création ainsi qu'un des piliers de l'économie de la connaissance et que l'accord devrait prévoir une protection solide de secteurs précisément définis des droits de propriété intellectuelle, dont les indications géographiques, tout en restant cohérent par rapport aux accords internationaux existants; considère que d'autres points de divergence dans le domaine des DPI devraient être résolus conformément aux normes de protection internationales ».
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- SRF
- Festivals
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MARDI 21 MAI – 14h30
quels défis pour la création ?
Filmmaking in Europe today: what challenge for creativity ?
Des cinéastes européens partagent leurs expériences.
European directors share their experiences.
under the presidency of
Costa-Gavras
CRISTIAN MUNGIU - Roumanie / Romania
Jean-Charles Canu / ccanu@quinzaine-realisateurs.com
Catherine Giraud / cgiraud@quinzaine-realisateurs.com
Supported by
CNC, MEDIA et LUX FILM PRIZE
- Festivals
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- Festivals
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Réunis à Cannes au théâtre Croisette de la Quinzaine des réalisateurs, 450 cinéastes, professionnels et spectateurs ont assisté la session inaugurale de l’Assemblée des cinéastes présidée par Costa-Gavras.
Édouard WAINTROP, délégué général de la Quinzaine des réalisateurs, et Chantal RICHARD, coprésidente de la Société des réalisateurs de films, ont exprimé leur plaisir de voir se réaliser leur souhait que le Festival de Cannes soit aussi le Festival des cinéastes et remercié les autres sélections du Festival, le CNC, le programme Média et le Parlement européen d’avoir soutenu ce projet.
Animée par Jérôme BARON, directeur du Festival des 3 continents, cette première session de l’Assemblée des cinéastes était organisée autour de la question « Comment faire des films indépendants aujourd’hui ? ». Massoumeh Lahidji, interprète de la Quinzaine des Réalisateurs, a permis les échanges des réalisateurs du monde entier.
Pour Raoul PECK, « la véritable indépendance est celle que nous avons dans la tête quelque soit le pays ou le moment où l’on crée. L’indépendance est toujours une forme de tension. »
COSTA-GAVRAS rappelle la chance des cinéastes français : depuis la Libération, tous les gouvernements successifs ont fait le choix d’un système de soutien qui permet simplement d’avoir un cinéma national libre et diversifié. Les dernières formes de censure de l’Etat remontent aux années 60. « Il existe pourtant un bémol, car les cinéastes peuvent se demander s’ils vont obtenir des financements privés comme ceux des télévisions… L’autocensure est le pire ennemi du cinéaste ! »
Pour Joachim TRIER aussi, « l’indépendance c’est assez simple : il ne faut pas accepter que vos idées soient affectées par le projet financier. Il y a de l’argent qui est bon à prendre et un autre qui peut vous brûler les doigts. Les financeurs doivent accepter d’accompagner nos doutes de cinéastes et la part de flou qui est inséparable du désir du film. En Norvège, le soutien à un cinéma un peu personnel ne date que d’une quinzaine d’années. »
En Inde, Anurag KASHYAP se décrit comme étant un cinéaste de toute manière indépendant dans un système restrictif. « J’ai choisi de poser ma caméra dans la rue, d’y trouver parfois les acteurs et de filmer comme cela. Je suis resté libre avec très peu d’argent ! C’est la contrainte qui m’a permis de trouver les solutions de ma liberté. Pour mon premier film, l’exploitation était impossible en Inde : je suis allé montrer mon film à l’extérieur et j’ai rencontré la diaspora indienne mais aussi prouvé à mon distributeur que j’avais un public à l’étranger. Ce qui limite la liberté c’est d’accepter les logiques existantes, il suffit de les contourner ! »
Au Mexique, pour Amat ESCALANTE, « l’indépendance est nulle part et partout d’une certaine manière. Je n’ai fait que 3 films mais j’ai dû me battre car mes films étaient jugés trop « trash ». Nous avons un système basé sur des entreprises qui peuvent financer directement des films à hauteur de 10 % des taxes dues à l’Etat. Cela permet d’avoir 70 à 100 films par an. Cela a financé en partie mes derniers films, et j’ai complété avec des aides françaises ou allemandes. Pour réunir les moyens du film avec lequel je suis ici à Cannes, il a fallu 5 ans et de nombreuses écritures. Je me suis demandé à quel point cela a pu m’influencer mais je me considère comme un cinéaste libre. »
COSTA-GAVRAS souhaite alerter l’Assemblée sur les dangers qui aujourd’hui menacent les principes de l’exception culturelle : « L’exception culturelle, c’est l’idée que chaque pays doit pouvoir promouvoir sa propre culture. Aujourd’hui, dans les accords de libre échange entre l’Europe et les Etats Unis, on voudrait que le cinéma soit comme des voitures ou du blé. C’est très dangereux car cela conduirait à une uniformité du cinéma, on n’aurait plus que des films commerciaux ! Nos systèmes d’aide sont enviés par tous les cinéastes du monde car ils soutiennent justement les cinématographies du monde par le jeu des coproductions. »
Chantal RICHARD a donné lecture à l’Assemblée d’une motion de défense de l’exception préparée avec les réalisateurs présents et les organisations professionnelles européennes et internationales mobilisées à Cannes. Ce texte, adopté à l’unanimité, a été confié à Mme Doris PACK, présidente de la Commission culturelle du Parlement européen et aux parlementaires présents.
C’est l’avenir même de la diversité culturelle qui est en jeu. Une libéralisation des services audiovisuels serait désastreuse : toutes les politiques, tous les soutiens à la création européenne pourraient être gelés ou remis en cause. Pour la première fois, l’Europe renoncerait à défendre l’exception culturelle.
Une pétition lancée par 80 grands cinéastes européens a réuni dans toute l’Europe plus de 5000 signatures de cinéastes, de professionnels de la culture et de citoyens européens qui refusent que les films et les œuvres deviennent des monnaies d’échange dans des négociations commerciales.
Nous, cinéastes, appelons solennellement les députés européens à confirmer par leur vote jeudi prochain au Parlement leur amendement visant à exclure les services audiovisuels et cinématographiques des négociations.
Nous, cinéastes, appelons également les Etats de l’Union européenne à rejeter le mandat de négociation élaboré par la Commission.
Aujourd’hui en Europe, ailleurs demain, nous resterons mobilisés contre toute remise en cause des principes de l’exception culturelle, toute attaque contre la création et les créateurs. »
Avec le soutien des cinéastes / David Cronenberg, Joe Dante, Stephen Frears, Matteo Garrone, Mahamat Saleh Haroun, Naomi Kawase, Joachim Lafosse, Pablo Larrain, Ken Loach, Sergei Loznitsa, Cristian Mungiu, Yousry Nasrallah, Christian Petzold, Nicolas Philibert, Walter Salles, Bertrand Tavernier, Pablo Trapero, Joachim Trier & Andreï Zviaguintsev…
MOTION Assemblée des cinéastes
Cannes, le 18 mai 2013
Réunis à Cannes au théâtre Croisette de la Quinzaine des réalisateurs pour la session inaugurale de l’Assemblée des cinéastes présidée par Costa-Gavras, les réalisateurs présents ont confié à Mme Doris PACK, présidente de la Commission culturelle du Parlement européen et aux parlementaires présents le texte suivant, adopté à l’unanimité :
« Nous, cinéastes réunis en Assemblée au Festival de Cannes, sommes mobilisés pour défendre l’exception culturelle.
Il ya 20 ans, les accords du GATT avaient reconnu la nécessité de protéger les œuvres audiovisuelles et cinématographiques. En 2005, la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles de l’UNESCO a garanti le droit des Etats à défendre et à soutenir la création.
Aujourd’hui, nous constatons que la Commission européenne réfute les principes de cette Convention.
Nous refusons que nos œuvres puissent être concernées par le mandat de négociation commerciale entre l’Europe et les Etats-Unis adopté par la Commission.
Nous demandons expressément que les services audiovisuels et cinématographiques soient exclus des négociations.
C’est l’avenir même de la diversité culturelle qui est en jeu. Une libéralisation des services audiovisuels serait désastreuse : toutes les politiques, tous les soutiens à la création européenne pourraient être gelés ou remis en cause. Pour la première fois, l’Europe renoncerait à défendre l’exception culturelle.
Une pétition lancée par 80 grands cinéastes européens a réuni dans toute l’Europe plus de 5000 signatures de cinéastes, de professionnels de la culture et de citoyens européens qui refusent que les films et les œuvres deviennent des monnaies d’échange dans des négociations commerciales.
Nous, cinéastes, appelons solennellement les députés européens à confirmer par leur vote jeudi prochain au Parlement leur amendement visant à exclure les services audiovisuels et cinématographiques des négociations.
Nous, cinéastes, appelons également les Etats de l’Union européenne à rejeter le mandat de négociation élaboré par la Commission.
Aujourd’hui en Europe, ailleurs demain, nous resterons mobilisés contre toute remise en cause des principes de l’exception culturelle, toute attaque contre la création et les créateurs. »
Cannes, le 18 mai 2013
Coordination: Olivier Jahan ojahan@quinzaine-realisateurs.com // Pauline Durand Vialle pdv@la-srf.f
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Théâtre Croisette, JW Marriott
Des cinéastes du monde entier partagent leurs expériences.
How can we make independent films today ?
Directors from all over the world share their experiences
Sous la présidence de
under the presidency of
Costa-Gavras
Avec / With
ANURAG KASHYAP - Inde / India
RAOUL PECK - Haïti / Haiti
JOACHIM TRIER- Norvège / Norway
AMAT ESCALANTE - Mexique / Mexico
…
Prochaine session mardi 21 mai, 14h30
Faire des films en Europe aujourd’hui : quels défis pour la création ?
Des cinéastes européens partagent leurs expériences
Next session Tuesday, May 21, 2:30 pm
Filmmaking in Europe today : what challenge for creativity ?
European directors share their experiences
Olivier Jahan / ojahan@quinzaine-realisateurs.com
Pauline Durand-Vialle / pdv@la-srf.fr
Jean-Charles Canu / jccanu@quinzaine-realisateurs.com
Catherine Giraud / cgiraud@quinzaine-realisateurs.com
Supported by
CNC, MEDIA et LUX FILM PRIZE
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La SRF à Cannes !
>> LES ÉVÉNEMENTS SRF
- Carrosse d’Or / carte blanche à Jane Campion
Jeudi 16 mai, Théâtre Croisette, 15h
Conversation avec Jane Campion modérée par Michel Ciment suivie à 16h30 de la projection de Top of the lake, épisodes 1&2, série réalisée par Jane Campion.
- Remise du Carrosse d’Or - Cérémonie d’Ouverture de la Quinzaine - Projection THE CONGRESS d’Ari Folman
Jeudi 16 mai, Théâtre Croisette, 19h30
- Assemblée des cinéastes # 1
Samedi 18 mai, Théâtre Croisette, 14h30
Comment faire des films indépendants aujourd’hui ? Des cinéastes du monde entier partagent leurs expériences.
- Assemblée des cinéastes # 2
Mardi 21 mai, Théâtre Croisette, 14h30
Faire des films en Europe aujourd’hui : quels défis pour la création ? Des cinéastes européens partagent leurs expériences.
- Cérémonie de Clôture de la Quinzaine – Remise des prix – Projection HENRI de Yolande Moreau
Vendredi 24 mai, Théâtre Croisette, 19h30
Contact à Cannes:
La Malmaison, 47 La Croisette
contact@la-srf.fr
Tel: 09 72 41 39 19 / 09 72 41 39 20
Tel accueil Quinzaine: 09 724139 05
A Cannes découvrez la Lettre de la SRF n°98!
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>> Le 18 mai à 14 h 30, Assemblée des cinéastes # 1
May the 18th at 2:30pm, Directors' Assembly #1
Comment faire des films indépendants aujourd’hui ?
How can we make independant films today ?
Pour cette session de fondation, les cinéastes se donnent rendez-vous pour un tour du monde du cinéma indépendant. Un lieu et un temps de dialogue à partir de leurs expériences au Mexique, en Inde, en Espagne, aux Etats Unis ou ailleurs. Quels objectifs et quelles revendications internationales pour cet acte 1 d’une Assemblée réunie par le désir de liberté et de diversité de la création ?
During this foundation session, directors‘ meet for a round the world trip of independent cinema. A place and a moment for dialogue, based on their experiences in Mexico, India, Spain, United States and elsewhere. What aims and what demands for this first stage of an international Assembly, gathered by a desire of freedom and diversity in creation ?
>> Le 21 mai à 14 h 30, Assemblée des cinéastes # 2
May the 21st at 2:30pm, Directors' Assembly #2
Faire des films en Europe aujourd’hui : quels défis pour la création ?
Filmmaking in Europe today: what challenge for creativity ?
Et en Europe, où en est-on ? Pour nous, le cinéma n’est pas une marchandise : cinéastes et public se réunissent pour que la Convention de l’Unesco sur la diversité des expressions culturelles de 2005 soit une réalité partagée. Mobilisation pour défendre l’exception culturelle en Europe comme partout dans le monde !
And in Europe, where are we today ? For us, cinema is not a merchandise : filmmakers and audiences gather, so that the UNESCO 2005 Convention on the Protection and Promotion of the Diversity of Cultural Expressions can become a shared reality. Mobilization to fight for cultural diversity in Europe and all around the world !
Et après ? What’s next ?
L’assemblée des cinéastes est par nature itinérante ; elle peut se réunir partout où les cinéastes, les films et les publics le sont.
The Directors‘ Assembly is essentially itinerant ; it can gather wherever filmmakers, films and audiences are.
The Directors' Assembly is an initiative of the SRF (Film Directors' Guild) and the Directors' Fortnight
David Cronenberg, Joe Dante, Stephen Frears, Matteo Garrone, Mahamat Saleh Haroun, Naomi Kawase, Joachim Lafosse, Pablo Larrain, Ken Loach, Sergei Loznitsa, Cristian Mungiu, Yousry Nasrallah, Christian Petzold, Nicolas Philibert, Walter Salles, Bertrand Tavernier, Pablo Trapero, Joachim Trier & Andreï Zviaguintsev
RSVP assemblee@la-srf.fr
Ouvert à tous Open to all
Accès sur présentation d'une invitation ou de votre accréditation
Access on presentation of an invitation card or your accreditation
Contacts :
Olivier Jahan ojahan@quinzaine-realisateurs.com
Pauline Durand-Vialle pdv@la-srf.fr
☎ +33(0)9 7241 39 19/20
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Chantal Richard, Éric Guirado & Jean-Jacques Jauffret
Coprésidents de la Société des réalisateurs de films
Ont le plaisir de vous inviter à la
Carte blanche à Jane Campion
Lauréate du Carrosse d’Or 2013
Jeudi 16 mai au Théâtre Croisette, JW Marriott
15h - Conversation avec Jane Campion, modérée par Michel Ciment
16h30 - Projection épisodes 1 & 2 de TOP OF THE LAKE
Mini-série en 7 épisodes créée par Jane Campion & Gerard Lee,
réalisée par Jane Campion & Garth David
2013 / 1h57 / vostf
Accès sur accréditation Quinzaine ou carton d'invitation
RSVP si non-accrédité(e) Quinzaine : carrosse@la-srf.fr
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Les « Assises pour la diversité du cinéma français » ne font que commencer. Est-il possible d’évoquer ce qui déstabilise notre système et finira par le mettre à genoux ?
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Les « Assises pour la diversité du cinéma français » ne font que commencer. Est-il possible d’évoquer ce qui déstabilise notre système et finira par le mettre à genoux ?
La diversité est bonne fille. Par les temps qui courent, elle n’a pas que des amis. Ils sont venus, ils sont tous là, entourant celle que l’on dit souffrante et menacée… Mais est-ce la diversité qui rend l’âme, ou bien le cinéma français qui souffre d’un autre mal plus insidieux, plus sournois, plus profond ?
Les « Assises pour la diversité du cinéma français » ne font que commencer. Est-il possible d’évoquer ce qui déstabilise notre système et finira par le mettre à genoux ?
Est-il légitime de se demander si la redistribution de la richesse produite est encore au service de la création ?
Qu’arrive-t-il à notre cinéma ?
Quand tant d’écrans sont occupés par si peu de films.
Quand de plus en plus de films ne sont programmés que dans quelques salles à des horaires improbables.
Quand il n’existe que 5 à 6 guichets ou se joue le sort du film, son existence.
Quand la relation des cinéastes et de leurs producteurs aux diffuseurs, aux distributeurs et aux banques pousse à l'uniformité des styles, des castings et des formats pour ne pas dire à l'auto censure.
Quand le temps de l’écriture et de la conception est toujours si peu valorisé.
Quand tourner un film coûte que coûte pousse trop souvent à malmener le travail et les métiers de celles et ceux qui le fabriquent avec nous.
Quand il est si difficile de réaliser un second film après le premier, et plus encore un troisième.
Quand pour un cinéaste, il s’écoule de plus en plus de temps entre deux films.
Que nous arrive-t-il ?
La fin d’un âge d’or ? Non.
C’est le système qui est à bout de souffle. Certains en vivent encore, d’autres n’y trouvent déjà plus leur place.
Pourtant nous sommes tous les héritiers d’un modèle unique au monde.
Nous en sommes comptables.
Alors c’est maintenant qu’il faut agir, sans tabou ni corporatisme.
Donnons nous les moyens de redonner à notre système mutualiste la vertu fondatrice qui a permis au cinéma français de rester debout.
Donnons nous les moyens d’une répartition équitable de la richesse pour mieux financer les films, tous les films.
Donnons nous les moyens de porter haut et fort en Europe l’exigence de l’exception culturelle.
C’est un aggiornamento que nous voulons voir à l’ordre du jour de ces Assises. C’est aux pouvoirs publics de nous en garantir les moyens et la finalité. Pour que vive le cinéma, tout le cinéma !
La SRF, Société des réalisateurs de films.
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