Réalisateurs, chefs décorateurs, directeurs de production, assistants-réalisateurs …
12 associations du monde du cinéma et de l'audiovisuel se mobilisent pour le maintien et le développement des Studios de Bry-sur-Marne.
Alors que la mise en place du crédit d'impôts permet de relocaliser les tournages, il est vital pour les professionnels de conserver des infrastructures comme les Studios de Bry-Sur-Marne, dans un pays qui se positionne comme le premier producteur de films d'Europe
Les démarches auprès des professionnels et des pouvoirs publics
La pétition lancée auprès des professionnels a déjà recueilli plus de 3 000 signatures dont celles de réalisateurs comme Dominik Moll, François Ozon, Jean-Pierre Jeunet, Pierre Salvadori, Michel Hazanavicius, Chantal Akerman, Patrice Leconte, Christophe Gans, Jean-Pierre Thorn, Jérome Enrico, Bernard Stora, Pascale Ferran,, …
Depuis plusieurs mois, nous rencontrons différents acteurs de l'industrie cinématographique (Ministère de la Culture, CNC, Commission du Film d’Ile de France, etc…) et de la région du Val de Marne (maires, Conseil Régional,..) pour les alerter sur cette situation aberrante : les plateaux tournent à plein régime, mais leur fermeture est programmée fin avril 2015, suite à la vente de ces studios par Euromedia.
Les pouvoirs publics sont désormais conscients de l’importance de ces studios pour la profession, de leurs atouts uniques et de la pénurie de plateaux de tournage qui va inexorablement s'ensuivre. Aujourd'hui des films qui auraient pu s’y tourner s’orientent déjà vers la Belgique, aucun film d’envergure n’ayant pu s’inscrire sur les plannings des Studios de Bry-sur-Marne depuis plusieurs mois.
Halte à la désinformation
Ces plateaux tournent à plein régime. Créés par la SFP en 1987, et baptisés « La Cité du Cinéma de l’an 2000 », ces studios sont toujours aussi opérationnels. Ils accueillent aujourd’hui les séries « Versailles » pour Canal+ et « Trepalium » pour Arte, des films comme « Foujita » de Kohei Oguri, « L’Hermine » de Christian Vincent. Des scènes du blockbuster « Hunger Games, la révolte » y ont été réalisées.
Des atouts uniques en France
Ces studios possèdent un taux élevé de remplissage grâce à leurs atouts uniques : huit plateaux de tournage, des ateliers de décoration inégalables par leur capacité et les possibilités qu'ils offrent (ateliers de menuiserie, de peinture, de tapisserie, de serrurerie, de staff, etc...). Unique encore le décor extérieur. Unique toujours le stock de meubles et d'accessoires, le seul présent au sein d'un studio français, et unique en Europe le stock de tissus.
Euromedia : le fossoyeur des studios de cinéma ?
Ce groupe a acquis un quasi monopole des plateaux suite au rachat de la SFP en 2001. Aujourd'hui, ce leader européen se désengage des studios de fiction et les revend en réalisant d'importants bénéfices immobiliers, sans se soucier des répercussions sur l'industrie cinématographique et audiovisuelle française.
Le stock de meubles et d'accessoires, héritage de la SFP, véritable patrimoine cinématographique, risque d'être dispersé lors d'une vente aux enchères ou de finir à la benne, alors qu'existe depuis des mois un projet de reprise.
Les Studios de Bry-sur-Marne, ex-SFP, ont été entretenus au minimum. Les promesses de développement du site n’ont jamais été tenues.
Une vente qui mérite enquête
Fonds chinois, qataris, brésiliens, russes, différentes rumeurs ont circulé. Après enquête, les studios ont été vendus à un marchand de biens, adossé à un investisseur brésilien, spéculant vraisemblablement sur une flambée des prix à venir avec les opérations d’aménagement du « Grand Paris ». Seule une première partie de la transaction (12 millions sur 32 millions) a été versée.
Aujourd’hui, sans changement de PLU, il est impossible de construire des logements sur cette zone d’activité. L'information concernant la transformation des studios en logements est donc erronée.
Les maires de Bry et Villiers-sur-Marne et la région sont favorables à la poursuite d'activité de cette usine à rêves que sont les Studios de Bry-sur-Marne. Une alternative est donc possible : il s’agit pour notre profession de construire un pôle image performant autour de ces studios historiques.
Lien vers la pétition pour les professionnels :
http://www.adcine.com/pour-le-maintien-en-activite-du-meilleur-studio-de-cinema-francais
Une page Facebook a été créée pour montrer les atouts de ces studios, et diffuser les témoignages de soutien de la profession :
https://www.facebook.com/#!/sauvonslesstudiosdebry
Nous sommes à votre disposition pour de plus amples informations,
L’Association des Chefs Décorateurs de Cinéma (ADC),
L’Association des Métiers associés de la Décoration (MAD)
Ils nous soutiennent :
L’Association des Directeurs de Production (ADP)
L’Association Française des Assistants-Réalisateurs de fiction (AFAR)
L’Association Française des Directeurs de la Photographie
Cinématographique (AFC)
L’Association Française du son à l’image (AFSI)
L’Association Française des régisseurs (AFR)
L’Association Française des Accessoiristes de Plateau (AFAP)
L’Association Française des costumes cinéma et Audiovisuel (afcca)
La société des réalisateurs de films ( SRF)
Groupe 25 Images, association de réalisateurs de films de télévision
L’ARP Société civile des Auteurs-Réalisateurs-Producteurs.
L’UDS Union des Scénographes