MARDI 10 JUIN 2014 AU FORUM DES IMAGES.
Animée par Pascale Ferran.
Crée en 1946, le CNC, on le sait, a inventé une politique unique au monde dans le but de garantir la pérennité, puis la diversité du cinéma français. Cette politique s’articule autour d’un instrument extrêmement élaboré : le fameux « compte de soutien ».
A la base, le système est simple : taxer tous les billets de cinéma, quelle que soit la nationalité du film, et reverser le fruit de cette taxe exclusivement en direction du cinéma français. Ce système s’est peu à peu sophistiqué, les contributions se faisant plus nombreuses, et le CNC se chargeant de redistribuer l’argent collecté selon des critères non seulement objectifs (dits « automatiques »), mais également qualitatifs (dits « sélectifs »).
Mais comment cela fonctionne-t-il vraiment ? A qui profitent les différents fonds de soutien ? Comment s’articulent les soutiens automatiques et sélectifs ? Producteurs, distributeurs, exploitants, exportateurs… Tout le monde peut-il en bénéficier ? Comment se répartit l’enveloppe et quelles sont les logiques qui prévalent à l’attribution des aides ?
Cette troisième édition de l’Ecole de la SRF vous invite à venir réviser vos classiques, pour mieux comprendre le fonctionnement de notre système, mais aussi pour le questionner.
Qu’en est-il réellement de ce cercle vertueux, où l’aval finance en partie l’amont de la filière, et où les plus fragiles sont censément soutenus par les plus forts ?
Si le compte de soutien joue réellement son rôle de régulateur, pourquoi le cinéma français souffre-t-il depuis tant années d’une aussi mauvaise répartition de ses richesses, entre des films dits « de marché », le plus souvent très confortablement financés, et des films dits « d’auteur », presque systématiquement sous financés ?
La situation est la même du côté de la diffusion : un très grand déséquilibre se creuse entre la grande exploitation et les salles Art et Essai, fragilisant grandement la diversité de l’offre cinématographique. De toute évidence, notre beau système n’est plus suffisamment efficace face aux phénomènes de concentration.
Alors que les concertations au CNC entre toutes les organisations professionnelles - mises en place pour étudier les propositions du Rapport Bonnell et du groupe réalisateurs/techniciens/producteurs - touchent à leur fin, quelles réformes sont envisagées ?
La rencontre sera animée par Pascale Ferran.