Voici son témoignage, description douloureuse des conditions de vie - et de survie - des migrants dans la jungle.
"J’habite à Paris dans le 10° arrondissement, depuis des années.
A quelques battements d’ailes de la rue Bichat, de l’autre côté du canal Saint-Martin. Vendredi soir, j’aurais très bien pu être en train de dîner au Petit Cambodge avec des amis, après leur avoir chaudement recommandé la spécialité culinaire de l’endroit que je préfère : le natin (porc et crevettes, épices, lait de coco et coriandre fraiche).
En d’autres circonstances, comme de nombreux habitués, j’aurais pu être au Petit Cambodge, mais vendredi soir je n’étais pas à Paris. C’est donc de loin que j’ai partagé l’incrédulité puis l’effroi, l’inquiétude pour les amis puis l’incommensurable chagrin.